La nuit venait de tomber sur les Terres des Elfes, dans a forêt noire, les animaux de la nuit sort pour la chasse. Mais Alatariel, elle sort pour autre chose. Silhouette fantomatique, elle marcha pied nu dans la forêt, toujours pour ce rendre à un point donné, celui du ruisseau dont le courant était lisse et sans faux plis. Là, elle chantera ces paroles dans ce langage qu’aucun être mortel ne pouvait décoder. Pourtant cette nuit quelque chose allait changer. Mais quoi ? Elle le savait au plus profond d’elle-même mais elle ne voulait pas y croire, ne pas vouloir que ça arrive. Assise sur la berge, elle trempa sa main droite dans l’eau glaciale et commença sa chansonnette :
« Je m’appelais Alatariel Tasartir, fille d’un grand elfe du nom d’Idril Tasartir, je vivais dans la naïveté et la beauté de l’enfance jusqu’au jour ou je l’entends, celui qui m’a donné naissance, celui qui aurait du être mon vrai père. Un monstre, je suis née d’un monstre, Idril m’avait élevé comme sa fille, mais je ne l’étais pas. Je viens d’ailleurs, je viens de l’Enfer mais j’aurais voulu rester dans mon paradis mais Tári m’a enlevé de mon doux foyer pour m’apprendre à vivre comme lui. Esprit noir et dévastateur, il n’a rien d’un elfe, ou alors c’était un elfe déchu. J’ai essayé de l’aimer comme me l’avait conseiller mon grand ami de toujours Idril, mais il n’y avait rien à faire, la haine m’avait gagné, un sentiment qui je n’avait pas connu commençait à me tourmenter, celui du meurtre, de tuer, je suis donc l’assassin de mon propre pro géniteur. Je suis donc comme lui un monstre. »