Rencontre entre deux inconnus [PV avec Lyones Arkantis]

Ce jour-là, Olórin se trouvait dans une petite plaine non loin de la rivière Lyssa qui était réputée pour être le lieu de refuge des nymphes d’eau bien qu’il n’en avait encore pas vu une seule depuis son arrivée ici il y a près de deux heures. A présent, l’ocariniste se tenait silencieux sur l’herbe verte à peine agitée par un vent presque absent depuis quelques instants. Les yeux fermés, le semi-elfe semblait porter toute son attention sur l’environnement qui l’entourait. Pourtant, à première vue, il semblait ne rien y avoir à proximité si ce n’est la présence proche d’une petite forêt. Toutefois, il ne fallait pas se fier aux apparences et le léger souffle de vent qui venait de caresser son visage en était la preuve.

* Quoi qu’il arrive, le vent est et restera le plus fidèle de mes alliés. Ainsi, rien ne pourra jamais se cacher à ma vue vous comprenez ? * songea-t-il comme s’il était en train de s’adresser à quelqu’un d’invisible.

A cet instant, ses doigts commencèrent à se balader sur son ocarina afin de faire sortir des notes formant peu à peu les bases d’une mélodie qui se voulait indéniablement douce. Le vent se mit alors à souffler de manière plus importante au fur et à mesure que sa mélodie se construisait sous le jeu de ses doigts et de son souffle sur cet ocarina qui était bien plus qu’un simple instrument.
Soudain, une dizaine de démons sortirent en hurlant de la forêt. Les yeux injectés de sang, armés de haches et avec une carrure qui était bien deux fois supérieure à celles des hommes les plus athlétiques, ces créatures avaient de quoi effrayer les plus courageux mais malgré leur proximité, Olórin ne bougeait pas et continuait à exécuter sa mélodie qui venait de changer radicalement. En effet, maintenant, ce qu’il jouait était à la fois doux mais aussi rude car il devait donner un caractère offensif à sa musique afin de combattre contre ceux qui semblaient en vouloir si ardemment à sa vie.

* Ainsi, vous m’avez suivi depuis les steppes de l’Est pas vrai ? Il semble que je doive affronter mes pêchés et je ne reculerai pas devant cela je vous l’assure. *

Maintenant, le vent était devenu extrêmement violent et sa puissance était telle que les démons ne pouvaient même plus faire un pas en direction de leur cible. Pourtant, ces derniers utilisaient toutes leurs forces pour y parvenir mais rien n’y faisait car le vent était désormais sous le total contrôle de l’ocariniste qui en jouait grâce à son ocarina. Toutefois, ceci n’était pas encore la dernière étape de son art puisque la mélodie allait désormais prendre une nouvelle force.

* A présent, écoutez les dernières notes de ma mélodie et soyez attentif car ce sera certainement la dernière chose que vous entendrez. *

Ses yeux qui étaient fermés depuis le début de sa mélodie s’ouvrirent subitement tandis que le vent s’intensifia encore jusqu’à envoyer les démons s’empaler contre les branches des arbres de la forêt à proximité. Cette fois-ci, les démons ne seraient plus une menace pour lui mais leur présence n’était pas vraiment rassurante.

* Cela ne fait aucun doute : ils savent que c’est moi qui a détruit ce village dans la montagne et maintenant ils se lancent à ma poursuite pour se venger. Il va donc falloir que j’évite de me rendre en ville pour ne pas les y attirer et que des innocents soient blessés par ma faute. * dit-il tout en continuant de jouer sa mélodie mais cette fois-ci avec un air aussi doux que durant les premières notes et avec une tristesse facilement décelable, cette même sensation qui ne le quittait jamais.

A présent, Olórin parla à voix haute après avoir raccroché son instrument à sa ceinture.

- « Retournez en enfer et rassurez-vous, je vous y rejoindrai tôt ou tard. » dit-il avec sérieux tout en regardant en direction des cadavres empalés aux branches.

Malgré ces mots, il ne fallait voir aucun sentiment de satisfaction face à ce massacre. Bien au contraire, sa tristesse pouvait être aisément ressentie et il ne parvenait pas à la contrôler. Bien sûr, cela ne voulait pas dire qu’il regrettait ce qu’il avait fait car il ne pouvait accepter de mourir maintenant mais il était triste de cette vie et de ce monde de souffrances. Toutefois, il n’allait pas s’attarder longtemps sur ces considérations car il sentait une autre aura non loin de lui. Contrairement à celle des démons, celle-ci n’était pas agressive à son égard et il voulait alors rencontrer cette personne qui se trouvait non loin de lui et qu’il ne pouvait voir c’est pourquoi il l’interpella avec une voix douce, posée et triste tout comme les dernières notes de sa mélodie finalement.

- « Je sais qu’une autre personne se trouve ici et même si j’ignore votre identité je peux ressentir que votre aura n’est pas agressive alors sortez sans craintes, je vous promets de ne vous faire aucun mal contrairement à ces démons que j’ai combattus uniquement que parce qu’ils en voulaient à ma vie. » s’exclama-t-il avec sincérité.
A présent, l’ocariniste attendait une réponse de cette inconnue dont il ignorait encore tout et surtout la présence en ce lieu.

Lyones avait fait le détour pour rencontrer une de ses consoeurs nymphe de l'eau afin de lui faire part d'un message venant de la reine. Une dure mission dont elle avait effectuer personnellement la première partie et dont la seconde devait revenir comme convenue à celle nymphe de l'eau. Heureusement pour elle pour tout dire, car Lyones était véritablement fatiguée, exténuée. Elle n'avait plus l'habitude de recevoir autant de mission et cela annoncait donc un évènement plus ou moins importants mais vue la portée de ces actes, elle devinait bien qu'il n'y avait rien de bon ladedans... Elle soupira et parcourut un bon bout de la foret pour parvenir jusqu'à la lisière d'une plaine. Elle se porta avec souplesse et mouvence dans un arbre saule pleureur et regarda le ciel puis sembla sombrer dans un léger sommeil..

Toutefois son sommeil fut troublé comme par un martelement, de l'air froid et brusquement chaud, elle semblait percevoir deux présence. Une individuel qui semblait parler mélodiquement et une autre consitué de plusieurs étres maléfiques. Un vent violent lui fit ouvrir les yeux. Lyones regarda à travers les feuilles le spectacle qui se déroulait à présent sous ses yeux. Malgrés le rugissement des sources chaudes loins derrière elle, elle entendait clairement le son d'une mélodie agressive et rude tandis qu'un vent emprisonnait des monstres à l'allure indigne pour un lieu si paisible et magique que Sementia... Lyones s'asseya en tailleurs et admira les dons d'un elfe seule face à cette horde. Il se débrouillait très bien et devait etre plutot accerbe dans son travail vu les splendides attaques indirecte. Les démons, une fois sa dernière attaque lancée, se retrouvèrent figés dans des branches des arbres.. Lyones eut un légé mal au coeur en pensant à sa foret mais n'en fit rien.

C'est alors qu'une voix s'éleva et la nymphe sourit en savant pertinament qu'il savait qu'elle était cachée en ces lieux. Elle garda le silence en se levant et se laisse tomber avec grace et délicatesse sur le sol. Vétut de son apparat de messagère guerrière, elle avait une apparence de walkirie. Ce qui l'arrangeait car elle passait plus inapercue que ses consoeurs habillées en feuilles d'arbres et d'écorces. Elle se détacha de l'ombre en avancant vers lui jusqu'à laisser un interval poli et méfiant de 100 mètres entre eux. Elle parla à voix basse mais grace au vent naturel, sa voix porta jusqu'au jeune homme

" Je me doute parfaitement que tu me désires quelconque mal en ma personne. Meme si en ces lieux je te serais supérieur. Qui es tu et que fais tu ici dans les contrées des Nymphes des 4 Eléments jeune elfe... "

Elle arbora un sourir en coin et ses yeux verts brillèrent doucement tandis que deux tracés se formèrent dans la prairie, fauchant l'herbe et les fleurs pour foncer vers les arbres meurtris par les cadavrent des démons. Deux langues de feu sautèrent dans les airs pour prendre une appararence approximative à deux dragons et qui vinrent consumer les cadavres de ces ideuses bètes sans bruler les troncs. Pendant ce temps Lyones regardait fixement le jeune homme. Elle tardait d'avoir une réponse claire et précise et surtout piausible car ce n'était pas le bon moment pour parler beau temps avec elle, surtout vue sa fatigue qui pouvait facilement la mettre en colère. Elle n'aimait pas les intrus et encore moins ceux qui laissait leur traces de combats. Toutefois les elfes étant les bienvenus elle le laissait s'expliquer

Olórin ne s’était pas trompé, il y avait effectivement une personne qui se trouvait tout près de l’endroit où il se tenait et cette inconnue avait certainement assisté à tout ce qui venait de se dérouler avec les démons. Jusque là, pas de surprises pour l’ocariniste qui avait ressenti cette aura durant sa mélodie mais ce qu’il ne savait pas c’est que celui ou celle qui l’observait allait faire preuve de tant d’assurance. Ainsi, il vit quelques instants après une femme qui s’avançait vers lui avant de s’arrêter à une distance qu’il estimait à environ cent mètres. Prudente, elle cherchait certainement à se prévenir de toute attaque contre elle, l’ocariniste n’aurait pas agi différemment à sa place. Le premier contact avec elle fut donc visuel et il ne put que constater sa très grande beauté qui lui laissait alors pensé qu’elle pouvait appartenir au peuple des nymphes dont on vantait justement la beauté mais la tenue qu’elle portait était davantage celle d’une combattante, d’une guerrière ce qui faussait un peu sa première déduction. Il lui fallut entendre ses mots pour penser qu’elle devait effectivement être une nymphe vu qu’elle savait que ce lieu leur appartenait et qu’elle semblait affirmer qu’elle lui serait supérieure en cet endroit. Elle lui demanda ce qu’il faisait sur ces lieux et il savait qu’il devait répondre avec sincérité sous peine de déclencher un incident dont il ne voulait pas mais il fut stoppé dans son élan par une petite démonstration de ses pouvoirs.

En effet, l’inconnue parvint à faire apparaître deux dragons dont les flammes consumèrent les corps des démons empalés sur les branches des arbres de la forêt. Visiblement, tous deux prenaient soin de ne pas abîmer les arbres au cours de leur manœuvre et ceci laissa définitivement penser à l’ocariniste que cette jeune femme devait être une nymphe au vu de son souci de préservation de l’environnement. Après ces quelques considérations, il décida de prendre la parole en sachant qu’il allait devoir être convainquant car elle disposait de pouvoirs et avait vraisemblablement tenu à les lui montrer ainsi que son souci de préserver la nature.

- « Je me prénomme Olórin et veuillez tout d’abord m’excuser d’avoir souillé ces lieux. » dit-il en guise d’introduction.

Comme pour montrer qu’il venait de faire le premier pas, l’ocariniste avança d’environ un mètre vers elle, pas plus. Il continua ensuite sa présentation sans la quitter du regard car lui aussi devait être vigilant, au cas où, même si elle ne dégageait pas d’aura agressive.

- « Vous me demandez ce que je fais en ce lieu mais sachez que je l’ignore moi-même car mon seul guide est mon élément : le vent. Je vais là où il souffle et je recherche alors ce qu’il veut que je vois ou que j’accomplisse ou bien qui il voulait que je rencontre. D’ailleurs peut-être êtes-vous la personne que j’étais amené à rencontrer ? » dit-il avec sérieux.

Pour s’assurer des intentions de la jeune femme, il n’aurait qu’à utiliser son ocarina mais comme elle l’avait déjà vu en action il pensait qu’elle considérerait cela comme une tentative d’attaque et puis il ne voulait pas encore l’utiliser car il s’était interdit de lire dans l’âme d’une personne qui ne cherche pas à s’en prendre à lui. Pour le moment, il voulait lui aussi en connaître davantage sur cette personne qui semblait maîtriser les forces de la nature. Il lui posa alors quelques brèves questions tout en achevant sa « présentation ».

- « J’attends avec impatience le jour où le vent me conduira à mon dernier combat et je n’ai pas l’impression que ce jour soit venu. Ainsi, pouvez-vous me dire qui vous êtes ? Si mon sens de l’observation est juste, je dirai que vous êtes une nymphe notamment de par votre beauté et vos pouvoirs sur la nature. Est-ce que je me trompe ? » dit-il d’une voix posée.

Que lui réserverait cette rencontre ? Il l’ignorait encore mais il voyait déjà que cette jeune femme n’était pas de celles à craindre les choses. Visiblement aussi prudente que forte, elle disposait également d’une très grande beauté. Etait-ce là l’une de ces magnifiques roses aux tiges épineuses ? Il ne voulait pas faire de conclusions trop hâtives et décida d’accorder la plus grande importance aux réponses qu’elle lui donnerait.

Lyones détourna le regard pour admirer un instant les plaines...Ses yeux se perdirent dans les herbes folles qui ondulaient sous la brise légère et fraiche, dans les sons des oiseaux qui survolaient cet endroit, dans les taches de couleurs que constituaient les fleurs des champs. Elle venait rarement depuis quelque temps, mais elle était souvent allongée dans la paille et dans les herbes hautes quand elle était petites...avant qu'elle ne soit enrolé par un concour de circonstance. Un faible sourir ainsi qu'une petite lueur dans ses yeux baissé la calma légèrement et elle décida de se montrer peut etre plus hospitalière... Elle retourna toute à l'attention du voyageur qui expliqua avec une sincérité qu'elle pouvait décoder dans l'attitude et le regard ainsi qu'à la voix du jeune homme, sa venue en ces lieux. Lyones fut légèrement étonnée et marqua sa réaction par une légère hausse de sourcils avant de poser sa main sur sa hanche et de lancer à son attention.

" Le vent est un élèment tellement sauvage que même les Maître de cet art le voit parfois s'échapper de leur controle. Je peux comprendre car il m'arrive aussi souvent de me laisser guider et par mon instinct et par mon élèment de controle. "

Ceci étant dit elle fit quelque mètres vers ce dénomé Olórin. Elle s'était visiblement détendue et tous ses traits s'étaient radoucis, ce qui la métamorphosait presque. Ayant laissé tombé le masque de la méfiance et de la dureté, laissait place désormais à un masque de douceur et de grace. Lyones à son tour effectua une brève présentation de sa personne :

" Enchantée. Va pour ton combat. Je ne t'en veux point. Quant à moi je me nomme Lyones. Lyones Arkantis du clan des Nymphe du Feu comme tu as pu le remarquer. Je te pris à mon tour de m'excuser de ce comportement qui était quelque peu sur la défensive mais en ces temps, la franchise et la vérité n'existe pas. Tout le monde se méfie de tout le monde... C'est un fait et l'on ne peut rien y changer. "

Lyones désormas à couvert de son identité arbora un jolie sourir tandis que quelque mèche de ses cheveux cuivrés venaient se déposer sur ses épaules et sa gorge halée par le soleil et le feu. Elle demanda, plus par politesse que par naturel, mais néanmoins avec curiosité,

" Que devienne le peuple des elfes ? Je n'ai plus de nouvelles de vous depuis que, malheuresement, j'effectue je ne sais combien de missions depuis des mois... Je n'ai plus le temps pour moi et encore moins pour me tenir au courant hélas... Vous Elfes, et Nous peuple des Nymphes sommes étroitements liés. Et il me tarde de savoir ou vous en êtes...
Mais bon. Marchons un peu. Laisser autant de distance fatigue un peu la voix ! "

Elle sourit de nouveau et attendit qu'il décide de la rejoindre pour se diriger dans les sentiers sinueux de la foret afin de faire connaissance et s'échanger des nouvelles de leur contrée respective.

Une nouvelle rencontre avait donc lieu aujourd’hui pour celui qui fuyait pourtant le contact avec les autres. Enfin, il savait que ce n’était pas lui qui décidait de ses rencontres et il se pliait donc aux souhaits de son élément. En tout cas, depuis un moment maintenant, les rencontres se faisaient plus fréquentes. L’ocariniste devait-il y voir un désir de se son élément de ne plus le voir seul comme durant ces sept années ? Il l’ignorait encore mais il devait bien se rendre à l’évidence aujourd’hui : il faisait fréquemment la connaissance de nouvelles personnes et il ne s’en portait pas plus mal même s’il persistait toujours à ne pas créer de liens trop forts. A présent, la jeune femme lui parla de la nature sauvage des éléments et notamment du vent. Ce qu’elle disait était juste mais ne correspondait pas encore tout à fait à ce que lui vivait à moins que ça ne soit sa vision des choses qui soit quelque peu faussé vu le lien si étroit qu’il entretenait avec son élément.

- « Je ne peux pas dire que je ne contrôle pas le vent mais disons que pour me guider je lui laisse totalement l’initiative. Enfin, même si cela pourrait paraître étrange à certains, j’ai la conviction que mon élément est mon meilleur allié car contrairement aux gens, il ne trahit jamais. » ajouta-il sans intonation particulière si ce n’est pour un témoignage de sa confiance envers son élément.

Après ces quelques mots, il la vit s’avancer vers lui tout en ayant un visage beaucoup plus détendu. Toujours aussi charmante, elle semblait croire à ce qu’il lui disait et c’était une bonne chose. A son tour, elle se présenta brièvement. Comme il le pensait, elle appartenait à la race des nymphes et son élément était le feu. Elle s’excusa ensuite de sa méfiance qu’elle justifiait et qu’il comprenait parfaitement puisqu’il n’en pensait pas moins de la situation.

- « Ne vous inquiétez pas pour cela, votre méfiance était totalement justifiée et concernant votre vision des choses, je ne peux que la partager. D’ailleurs mes voyages m’ont appris à toujours rester sur mes gardes en toute situation. Je ne dirai pas que le monde est plus dangereux que d’ordinaire mais il le sera bientôt quand la guerre éclatera entre les peuples, ce qui ne saurait tarder. »

Lyones lui demanda ensuite des nouvelles du peuple elfe. Elle ne le savait pas mais il n’était pas particulièrement la meilleure personne à qui s’adresser sur ce point vu qu’il voyageait beaucoup et qu’il ne restait jamais très longtemps dans un même endroit. Toutefois, son passage récent dans la cité de Celándir qu’il n’avait pas revu depuis plus de quatorze ans lui avait permis de renouer quelque peu avec ses origines.
Se dirigeant vers elle, il accepta de marcher comme elle le souhaitait. D’ailleurs, effectuer une ballade donnerait certainement plus de vie à cette conversation. C’est ainsi qu’une fois auprès d’elle, il commença à lui répondre et à lui fournir son maigre savoir sur les elfes. Il fallait avant cela signaler qu’il ressentit une sensation étrange quand il arriva auprès d’elle. Il ne pouvait pas dire quoi mais il sentait un flux particulier dans son aura comme si elle était capable de la modifier à loisir. D’ailleurs, est-ce que cela pouvait avoir un lien avec ces « missions » dont elle parlait ? Autre chose encore : il sentait son parfum comme une substance enivrante. Associée à sa beauté encore plus frappante quand il se trouva à ses côtés, il comprit qu’elle était loin d’être une nymphe ordinaire. A moins que ce ne soit lui qui n’est pas l’habitude d’approcher de telles personnes.

- « Je suis un voyageur et je n’ai donc pas passé beaucoup de temps auprès des elfes ces derniers temps mais mon récent passage dans la cité de Celándir m’a montré qu’ils se portent bien même si je pense qu’eux aussi sentent que le monde basculera dans peu de temps. En tout cas, il fait toujours aussi bon vivre auprès d’eux et si vous les considérez comme des amis alors disons que ma présence auprès de vous sera celle d’un ami qui n’est pas revenu depuis longtemps. » dit-il en lui souriant.

La ballade se poursuivit et ce fut à son tour de lui poser des questions, non pas qu’il voulait se montrer indiscret mais parce qu’elle l’intriguait et qu’il voulait entendre son « histoire ».

- « Et vous Lyones quelle est votre vie en ces lieux ? Vous m’avez parlé de « missions » tout à l’heure, quelles sont-elles ? Enfin, si cela est trop indiscret je comprendrai que vous ne me répondiez pas mais en tout cas vos mains me donnent quelques indications sur vos activités. »

A cet instant, il s’arrêta de marcher et la regarda dans les yeux après avoir observé ses mains. Fin observateur, il allait lui faire part de ce qu’il avait remarqué.

- « Vos mains sont celles d’une guerrière mais aussi d’une femme sachant manier la plume. En effet, vos doigts me semblent marqués par la tenue d’une plume durant de longues heures. Ce qui me montre votre investissement et donc votre passion dans l’art de l’écriture. Est-ce que je me trompe ? »

Avait-il raison ? Elle lui apporterait certainement sa confirmation et il décida de ne pas poser davantage de questions afin de ne pas se montrer trop indiscret. En tout cas, une chose était sûre, elle l’intriguait et il devait savoir pourquoi le vent l’avait conduit à elle aujourd’hui.