Retour ...

L'ange arriva assez tard, un soir. Il se posa en douceur sur l'herbe fraiche des jardins royaux. Cela fesait des années qu'il n'avait pas foulé ce sol. Il n'était pas venu chez les siens depuis des années. Il voyagait de pays en pays. Plus personne ne le connaissait en ce royaume. Les rares personnes qui le connaissait étaient mortes à présent. Mais cela ne le chagrinait pas. Il s'était fait des nouveaux amis. Et puis à force, il commençait à s'habituer à la solitude.

Il plia ses immenses ailes noires dans son dos. Il choisit de ne pas les cacher ( Il avait découvert une petite astuce pour les "dématerialiser" ). Il voulait qu'on le voit tel qu'il était. Il fit quelques pas, et s'assis dans l'herbe. Il contempla les jardins. Quelques anges étaient en train de marcher, malgré l'heure déjà tardive. Il régnait un calme agréable. Personne ne semblait l'avoir remarqué.

Une petite oiselle rouge et or arriva en trombe et se mit à voleter autour de lui. Il était occuper à repousser l'oiseau hystérique, et ne vit pas la silhouette qui s'approchait de lui.

— Mon Seigneur...
Krymd, qui restait comme à son habitude le soir dans sa bibliothèque, leva à peine les yeux de son livre "La Vie De L'Homme". Rien qu'au terme "Seigneur", par lequel il n'apprécié guère qu'on le nomme, il n'eut pas l'envie de quitter le chapitre qu'il venait juste d'aborder : "La Physionomie De L'Homme Est Semblable A Celle De L'Ange".
Il prit le temps de terminer sa phrase, pendant que l'autre reformulait – encore et encore – ce qu'il allait lui dire.
Notant le numéro de la page, le Roi leva son regard vers les yeux du petit Ange, et attendit.
— Seigneur, un Ange est arrivé il y a peu, dans les jardins, alors comme vous m'avez confié le devoir de vous prévenir des nouvelles arrivées, je me suis dit que je devais venir, mais excusez mon impatience pour vous avoir dérangé à cette heure-ci, je n'aurais pas dû, pardon.
L'Ange avait parlé si rapidement que Krymd mis un certain temps à assimiler tout ce qu'il venait de dire. Il leva un peu plus son regard, découvrit les cheveux en batailles du petit, et s'arreta à la vue d'un tableau : celui de son fils. Son deuxième fils, plus précisément. Un voile nostalgique tomba devant ses yeux, et il apperçut son fils aux "portes" du Royaume.
Krymd se leva, posa son livre sur la table basse puis demanda à l'Ange de le conduire à l'endroit où il avait vu l'arrivant pour la dernière fois.
Quittant le château, le petit l'emmena dans les jardins puis s'immobilisa net en voyant que l'Ange n'avait pas bougé.
— Je te remercie, va maintenant, reposes-toi.
Un pas :
*Elle ne survivra pas*
Deux pas :
*Non ! Père, je ne l'ai pas tuée ! Non !*
Trois pas :
*Alors Krymd ?! Tu es seul maintenant !*
Il arriva par derrière le jeune Ange, puis s'apperçut alors que ses ailes étaient... noires.
*Comment ai-je pu me tromper...*
Le visage de son deuxième fils lui revînt en mémoire, puis il effaça cette vision aussitôt. Il prit l'air le plus sympathique qu'il put, pendant que l'inconnu se débattait avec un oiseau pas plus gros que son point.
Krymd attrapa le volatile promptement et aussi doucement qu'il eut pu. L'apparition de son bras surprit quelque peu l'Ange, qui se retourna vivement vers le Roi. Celui-ci lui sourit alors d'un beau sourire amical.

L'ange se retourna, et s'apperçut qu'il n'était plus seul. Un autre ange se tenait derrière lui. Son oiseau dans la main, qui semblait terrorisée.

"Rendez la moi s'il vous plait !"

L'ange avait prononcé cette phrase calmement, il ne voulait pas qu'elle passe pour un ordre. Il rencontrait pour la première fois depuis des années un des siens, et il voulait que ça se passe bien. Il demanda gentiment :

"Bonjour. Qui êtes vous ? Vous me voulez quoi ?"

L'ange regarda autour de lui. A présent le parc était desert. Il n'y avait qu' eux. La noirceur de leurs ailes se fondait dans la nuit, et les vêtements blancs de l'autre ange semblaient raiyonner.

L'autre ange ne semblait pas méchant. Il avait l'air assez affable, tout en étant pas naif. Il était vêtu que de blanc, assez élegament. Il regardait fixement l'ange dans les yeux, qui soutenait innoçament son regard.

Le ciel étoilé présageait une belle journée, mais ces petites lumières ne suffisaient pas à éclairer les deux seuls Anges encore dans le jardin du château. Dans cette nuit déjà bien entamée, on ne pouvait distinguer quelconque chose à plus de cinq pas. Seule la haute silhouette noire de la demeure du Roi – et de ses sujets – était reconnaissable... et effrayante ; cette énorme masse sombre semblait engloutir les Anges qui commençaient à faire connaissance.
— Bonsoir. Pardonne-moi, je ne savais pas que cet oiseau t'appartenais, répondit Krymd avec toute la sympathie qu'il put trasmettre.
Il lâcha alors l'animal.
— Pour répondre à ta question me concernant, je me nomme Krymd. Il m'en souvient que je ne t'ai jamais vu par ici, alors je te souhaite la bienvenue en Abessania ! En retour, quel est ton nom ?
Le Roi ne quittait pas des yeux le jeune Ange. Lui-même laissait son regard attaché à celui de son interlocuteur, ce qui fit sourire Krymd de plus belle. Malgrès le manque de lumière, celui-ci perçut d'étranges lueurs passer dans les yeux de l'inconnu.
*Quel regard déterminé ! Je n'en avais jamais vu de pareil jusqu'alors !*
Avant toute réponse, il l'invita d'un geste du bras à se diriger vers le château.

L'oiselle, heureuse d'être liberée, vole jusqu'à l'ange. Elle se perche sur son épaule.

"Je suis moi, tout simplement."

Sur cette réponse énigmatique, l'ange ajoute calmement, sans ton de defi dans la voix :

"J'ai un nom. Mais je ne le donne pas à n'importe qui. Si vous le souhaitez réellement, prouvez que vous n'êtes pas n'importe qui."

Sur ce, il se lève et époussete la poussière de son vêtement et suivit l'autre ange vers le château. Une fois devant, un garde ouvre la lourde porte d'entrée. Les deux anges rentrent dans l'immense hall.

"Savez vous ou se trouve le roi ? Quelque chose me dit qu'il n'est pas loin, mais je n'en sais pas plus. Je voudrais lui parler."

Il regarde autour de lui et apperçoit un tableau représentant le roi. Il comprend à qui il a affaire.

Nullement troublé, il se tourne vers le roi.

"C'est donc vous ... Est ce que je pourrais vous parler ?"

Séphiroth était passer par le hall du chateau pour se rendre au jardin , il aimait s'envoler depuis les jardins .Cependant il passa devant le roi , et le salua aussi tôt .il était avec un deuxieme homme , un autre ange , qui ne devait pas etre venu à abessania depuis des lustres .
Il était surpris que le roi reste avec cet ange , tout seul sans garde après tout de nombreux ange l'avait trahis , il avait perdu une grande partie de sa famille .
Il se dirigea vers les gardes et fit semblet de parler avec eux alors qu'il observait les deux , son plan de vol etait annulé pour ce soir .

Les yeux de Krymd mirent un certain temps à s'habituer à l'intense lumière des chaleureuses torches accrochées aux murs. Il put observer un peu plus en détail son semblable : pour son jeune âge, celui-ci portait sur son dos une paire d'ailes dont la taile dépassait la norme habituelle. Sa tenue, de même couleur que ses ailes, lui permettait certainement de se confondre parmis les ombres...
[Rappel dialogue]
— C'est donc vous... Est-ce que je pourrais vous parler ? interrogea l'Ange mystérieux.
— Mais, tu me parles bien en ce moment non ?! répondit le Roi avec une lueur d'amusement dans le regard.
Voyant son expressin troublée, Krymd continua :
— Parles, je t'écoute...
Il s'arrêta en appercevant Séphiroth rôder dans le hall. Soucieux de la vie du Roi, il observait l'autre Ange avec un grand intéret.
Se retournant vers l'inconnu, il reprit :
— A moins que tu ne souhaites être entendu que de moi-même...
Sur ces mots, Krymd prit le premier escalier qui montait sur la gauche, et l'autre Ange fit de même. Avant de disparaître à l'étage, le Roi claqua deux fois des doigts à l'attention de Sephiroth.
L'Ange visé comprit et se fit plus discret... mais il ne laissa pas pour autant le Roi seul.
Krymd conduisit alors son invité dans une pièce annexe à sa bibliothèque.

Krymd alluma quelques bougies disposées entre des fauteuils de sorte que lorsque l'on est assit, tous puissent se voir. Il pria l'Ange de prendre une place et commença :
— Si tu veux que ton nom reste secret, je t'en prie, ne dis rien. Je n'ai aucunement besoin de connaître la personne – même jusqu'à ne pas savoir son nom – pour parler avec elle. Néanmoins, j'aimerai te répondre.
Le Roi s'adossa et reprit après un temps de réflexion :
— Je ne pense pas qu'un être vivant, de la race qu'il soit, soit insignifiant. Tous, nous comptons au moins pour une personne, c'est ce qui nous fait dire que l'on n'est pas 'n'importe qui'. Nous pouvons être le maître, le fils, le père, mais tout cela fait quand même quelque chose de nous. Personne n'est n'importe qui, donc je ne le suis pas moi-même.
Ne sachant pas s'il avait vu juste, le Roi se défendit :
— Ta question peut être interprétée de plusieurs façons. J'espère avoir défini le 'n'importe qui' aussi bien que tu penses pouvoir le faire.

Séphiroth se vit désigner par le Roi .Il compris qu'il devait surveiller l'autre ange .
Il monta a toute allure les escaliers , et regarda ou il se dirigèrent . Il était sans une salle annexe de la bibliothèque .
Il redescendit les marches tranquillement sortit dans le jardin eet déploya ses ailes .
Il ne vola pas très haut juste de quoi se poser , sur le rebord de la fenetre voisine a la salle ou se trouvait le roi , dont la fenetre tait ouverte , et au moindre probleme il s'y engoufrerai pour défendre son suzerain .

L'ange eu un sourire. C'était exactement la réaction qu'il espérait de la part de son interlocuteur. Il répondit :

"Je pense que vous vous êtes montré digne de savoir mon nom. Je me nomme Tameo."

Il eu un regard vers la fenêtre, et apperçu l'ange pourtant discret qui c'était manifesté dans le hall. Il lui fit signe de s'approcher. Autant le mettre dans le secret. Ce qu'il avait à dire ne resterait pas caché très longtemps.

"Voila ce que je suis venu vous dire. Je vais commencer par vous dire une des raisons qui m'ont poussées à partir de cet endroit : Il y a longtemps, j'avais des parents, et je vivais ici. Mais une mystérieuse maladie les a emportés, et comme plus rien ne me retenait, je suis parti. Mais justement, cette maladier, je n'ai jamais cessé de m'en préoccuper. Et il semblerait que elle soit revenue."

L'autre ange l'avait repérer . Comment ? Il n'en savait rien . Son son air innofensif se cachait un vraie âme de guerrier, d'aventurier , il en etait sur .
Cependant il apportait des biens moins bonnes nouvelles .
Il s'engoufra par la fenetre comme a son habitude .
Apparement il se nommait Tameo .

*Une maladie...
Je comprend pourquoi certain anges commencent a disparaitre.... *

En effet il s'aventurait dans tout Abessania , et connaissait la plupart des anges .

_Bonjour , je suis Séphiroth , Bras droit de sa majesté . Je suis vraiment très intrigué par ce que vous dites .

Il se tourna vers le Roi

_Votre majesté ,si vous le permettez ,j'aimerais allez voir avec lui cet etrange maladie , car j'ai le préssentiment que si nous l'arretons pas ce sera un véritable Fléau pour le peuple .

Puis se retournant vers Tameo

_Si il accepte bien sur ....??

L'ange inspira profondément pour se donner du courage. Il voulait dire quelque chose de précis, mais il ne parvenait pas à trouver ses mots. Tout était si compliqué ...

"Je ne veux pas paraitre prétencieux ou malpoli, ni vous choquer ou paraître sans coeur, mais je voulais juste prévenir le roi, pas m'investir dans cette affaire, même si elle a causé le décès de mes parents. Je ne considère plus les anges comme mon peuple. Je n'ai plus de peuple à présent. Je ne pourrais pas m'arrêter de voyager. Et puis je suis parti tellement longtemps ... Je ne me sens plus aucune vie ici. J'ai noué des liens ailleurs."

Il baissa les yeux, et se rendit compte que sa tirade avait laissé un froid dans la pièce. Mais il ne pouvait pas faire autrement. Il se frotta les mains, puis les passa dans ses cheveux, nerveux. Il se tourna vers le roi et lui demanda ce qu'il pensait de tout ça.

Un vent frais s'engouffra dans la pièce et caressa les flammes des bougies. La cire chauffée s'écoulait dans la soucoupe des bougeoirs aussi lentement que la nuit s'attardait sur Abessania.
Krymd s'adossa et ferma les yeux.
*A l'avenir, je me consacrerai plus à mon peuple, plutôt que de donner ce travail à mes conseillers...*
— Je n'ai jamais rien entendu de tel, déclara-t-il en ouvrant les yeux. Pas de précipitation, Séphiroth, cela ne m'était jamais parvenu aux oreilles, et je ne sais s'il y a d'autre victime de ce malheur.
Le Roi fixa l'Ange. Il ne s'attendait vraiment pas à cela.
— Cher Tameo... il est difficile de venger ses parents d'une chose intouchable... mais nous pouvons certainement la bannir. Le fait est, comment ? Quels en sont les symptômes ? Comment peut-on s'en protéger ?
Le Roi ne s'en rendit pas compte mais derrière son visage stoïque, on percevait bien une grande irritation face à ce nouveau problème.

L'ange grimaça en entendant les paroles de son roi. Ca remuait dans son esprit des souvenirs qu'il avait enfoui profondément dans sa mémoire, à défaut de les oublier. Il se recroquevilla en revoyant des images de ses parents.

"C'était horrible. Mes parents avaient commencé par voir leurs ailes s’effriter, puis leur dos. Quand la maladie a rongé leur colonne vertébrale, ils sont morts. Ils ont beaucoup souffert. Je pense que ça aurait très bien pu commencer par les mains ou autre part, quoique. Ca aurait pu être une sorte de lèpre, sauf si le fait que ça ait rongé les ailes en premier soit une maladie spécifique aux anges. Je ne sais vraiment pas."

Il songea aux derniers instants de ses parents. Les hurlements, le sang, la puanteur de leurs chairs putréfiées … Si cette maladie se developpait de façon importante, et s'il n'y avait pas d'antidote, les anges disparaitraient, ou seraient obligés de fuir l'endroit, si c'était lui qui apportait la maladie.

[Il faudrait en parler aux admines de cette maladie, ça pourrait faire partie du scénario]

L'Ange décrivit les signes de la maladie avec un air nauséeux... et il y avait de quoi.
Krymd essaya d'oublier ce qu'il avait imaginé en l'écoutant. La pensée effroyable de deux êtres agonisants devant leur enfant lui rappela le souvenir tragique de la mort de sa femme.
*La maladie s'attaque d'abord aux ailes... Cela me rappelle quelque chose... Mais quoi ? Où ai-je bien pu voir cela...? *
Le Roi respira profondemment.
*Dois-je faire sortir tout mon peuple du Royaume ?*
Il se rendit compte de l'absurdité de la chose.
*Cela ne mènerait à rien. Il faut absolument que je trouve une solution...*
Krymd, malgré toutes ces années passées à la tête d'un peuple, fut pris de court par une chose dépourvue de corps et d'intelligence, qui frappait mieux qu'un soldat.
— Séphiroth, aux premières lueurs du jour, j'aimerais que tu fasses un bilan de l'état de santé de chacun. Emmènes aussi nos guérisseurs. Si la maladie est déjà aux portes du Royaume, reviens immédiatement me l'annoncer.
Le Roi se leva et fit signe à Tameo de l'accompagner. Arrivé à la porte, il se retourna :
— J'oubliais : si vous trouvez des personnes atteintes, que les guérisseurs fassent attention. Je ne sais pas comment nous en protéger, ni si cette maladie peut être soignée. Je te conseille de te reposer... si tu trouves le sommeil.
Le Roi sortit de la pièce puis ammena son invité devant une chambre d'ami.
— Je crois me souvenir d'un cas semblable il y a bien des décennies de cela.
L'autre Ange releva la tête et fronça les sourcils en signe d'interrogation.
— Oui, je pense l'avoir lu quelque part dans un livre. Maintenant, soit tu vas te reposer – et tu ne t'impliques pas dans le problème –, soit tu m'aides à chercher l'ouvrage contenant des informations.
Il laissa l'Ange réfléchir sur le pas de la porte, et entra dans sa bibliothèque.

L'ange fut prit de sentiments contradictoires. Il était tiraillé entre deux raisons qui s'imposaient à lui. Il pouvait partir, et laisser les anges se débrouiller seuls. Après tout, c'est ce qu'il avait du faire quand ses parents étaient morts. Et il avait jugé de ne plus s'impliquer dans les affaires du royaume. Mais d'un autre côté, les anges étaient son peuple. Et puis tout semblait avoir tellement changé. Et se roi qui semblait si gentil ...

Il suivit le roi jusqu'à l'immense bibliothèque et s'adressa à lui :

"Je vais vous aider. Tant que ça reste dans les livres."

*Je crois que j'ai pris la bonne desision en l'aidant. Je n'aurais pas du me fier à mes souvenirs en arrivant ici. Mais je ne pouvais pas savoir que tant de choses avaient changé en si peu d'années. Quoi que ... On dirait que je suis parti des decennies alors que ça ne fais même pas neuf ans que je suis parti ...*

Il ne pu s'empêcher d'admirer la bibliothèque. La pièce, immense, était bien illuminée. Quelque fauteuils comfortables se tenaient au centre de la pièce, une petite table au côté de chaqun d'entre eux. Le tout formait un tableau chaleureux, en bref, en entrant dans cette bibliothèque, on avait qu'une envie : Prendre un bon livre et s'asseoir sur un fauteuil pour bouquiner.

[Krymd, c'est ton chateau et j'ai décris la bibliothèque à ma façon. Si ça ne convient pas, pas de problèmes, tu me le dis et j'édite]

Krymd afficha un demi-sourire. Il entra lentement dans la salle, le regard absent, et laissa Tameo contempler son domaine littéraire : le Roi n'invitait jamais personne dans sa bibliothèque. Toutes ces connaissances reccueuillies dans des milliers de pages lui étaient destinées à lui seul. Ce privilège ne lui interdisait pas de montrer simplement la couverture d'un livre, mais même les titres qui pouvaient paraître sur les tranches étaient secrets. Si secret que Krymd se demanda encore pourquoi il venait d'emmener un Ange inapte à connaître les savoirs de tant de génération.
*J'ai besoin de son aide, se convainquit-il. Et puis, je pense qu'il n'est pas de ceux qui dévoilent les secrets...*
Il caressa les étagères lestées de livres qui recouvraient la majeur partie des quatre murs. Revenu devant la porte, il la ferma à clef pour ne pas qu'ils fussent dérangés.
Les rayonnages bruns et certain livres à couverture foncée rendaient la pièce d'une allure sinistre, c'est pourquoi plusieurs bougies étaient disposées de façon à ce que la totalité de la bibliothèque fut éclairée. Krymd se dirigea vers le mur retenant les 'Histoires Anciennes'. D'un air songeur, il attrapa avec une extrème délicatesse des livres, en replaça d'autres... Dès qu'il eut une pile d'une dizaine de livres dans les bras, il les posa sur les tables basses puis fit signe à Tameo de prendre un fauteuil.
— Avant de commencer nos recherches, je souhaiterai que tu gardes pour toi tout ce que tu liras. Ces archives sont, pour la plupart, dangereuses si elles tombent en de mauvaises mains. Vois-tu, certaines vérités valent de rester cachées, pour le bien du peuple, voire du monde. En te remettant mes livres, je te remets ma confiance. Fais-en bon usage.
Il lui tendit un manuscrit puis le guida dans sa lecture :
— Je me souviens avoir lu que l'un de mes ancêtres ait été emporté par cette maladie. Petit, je devais étudier l'histoire de ma famille, et ô combien j'étais heureux de sortir tous ces secrets ! Mais cela fait désormais des décennies que je ne les ai pas touché, donc je ne me souviens plus dans quel livre exactement se situe cet évènement. Si tu vois le nom Kyor, cela pourrait nous intéresser. Bon courage !

Les deux Anges ne bougeaient pas, ou seulement pour tourner les pages.
La fatigue se fit ressentir au bout d'une vingtaine de minutes. Les yeux, fatigués de dechiffrer des écritures de mains différentes, ne tenaient plus ouverts. Et pourtant, l'envie de détenir une information cruciale les retenait, comme elle retenait Krymd de ne pas sombrer dans le sommeil.
Plongé dans sa lecture, il revécut le début du règne d'un certain Kayaum, ou le despotisme s'était installé, son détronement par son propre frère. La création d'une troupe de soldats formés pour défendre le Royaume des autres races pendant les guerres, puis la paix réinstorée par Kyh Le Diplomate.
Le premier livre terminé, il se rendit compte de l'immense énergie à fournir pour retrouver son aïeul.
De son côté, Tameo semblait passioné par la famille Royale...

[Aucun problème, j'en ai rajouté un peu comme tu as pu le lire !]

"Je vous promet de ne réveler aucuns secrets que j'apprendrais ici."

Il prit un des livres de la pile que Krymd avait selectionné. Il tomba sur un des plus anciens livres. Les pages étaient jaunies et le fait qu'il ai été fermé des siècles n'aidait pas son ouverture. Les pages se craquelaient sous ses doigts. De plus, l'écriture fine et stylisée était magnifique, mais pas très pratique à lire.
Il commença sa lecture, puis une question lui vint à l'esprit :

"Je ne comprends pas. Un ange est immortel, pourtant, il y eu plusieurs rois qui nous ont gouvernés. De quoi ont ils pû mourir ? Ils se sont tous fait assassiner ?"

Il y avait quelque heures qu'il était arrivé ici, et tout commencait à se chambouler dans son esprit. Pourquoi tant de choses avait changé en si peu de temps ? Pourquoi les rois se succedait au lieu de gouverner eternellement. Et puis son passé si flou qu'il avait enfoui au plus profond de lui même sans même se poser de questions ... pourquoi personne ne l'avait aidé quand ses parents étaient morts ?

Il continua sa lecture dans l'attente de la réponse du roi.

Le Roi ne s'apperçut presque pas que l'Ange lui avait adressé la parole. Il émergea de l'histoire de ses aïeuls et l'observa comme s'il le voyait pour la première fois.
Lançant un regard au plafond, il prit le temps de se répéter la question pour l'assimiler correctement. Il voulut répondre mais il n'osait interrompre Tameo dans sa lecture. Il se leva alors, pour avoir indirectement son attention.
— Certains se sont effectivement fait assassiner. D'autres sont morts car ils étaient sortis du territoire – certainement pour apporter leur aide à on ne sait qui. Mais la plupart du temps, il s'agit de la famille royale qui juge si le Roi est toujours apte à gouverner... ou ne l'est plus. Les Anges abusant de leur pouvoir, incapables de raisonner convenablement, ou incompétents (il fit un signe de tête à Tameo pour affirmer que cette possibilité ait existé), sont vite remplacés.
Une pensée alla pour son père, mort hors de son royaume en secourant des Hommes.
Krymd se rassit mais ne continua pas la recherche. Une idée lui était venu à l'esprit. Kyor, l'ancêtre qu'ils cherchaient, mourut d'une étrange façon. Son décés avait interpellé beaucoup de poètes et de conteurs, qui eurent de l'inspiration pour créer des poèsies et contes. La réponse ne pouvait que se trouver dans ces oeuvres littéraires !
Krymd se leva prestement, toute fatigue oubliée, et fit tourner la clef dans la serrure.
Arraché à sa lecture, Tameo le regarda d'un air intrigué.
— La réponse n'est sans doute pas dans ce que nous cherchons, l'informa le Roi. Je pense l'avoir dans mes recueils de poèmes ou de contes. Je reviens vite.
Sur ce, il le laissa dans la bibliothèque puis entra dans sa chambre.
Vide de table de travail, Deux armoires encadraient un grand lit à baldaquin, qu'il ne partageait plus depuis la mort de sa femme. Les fenêtres s'ouvraient en plein sur le jardin du château, agréable vue dans une agréable demeure. La majorité de ses livres se trouvaient dans la pièce d'à côté – la bibliothèque –, mais Krymd gardait les légendes, contes, poèmes et fables comme livres de chevet. Il s'agenouilla près du lit et examina la petite étagère. Ses yeux tombèrent directement sur l'oeuvre convoitée. Il la sortit puis contempla la magnifique couverture de cuir touge.
Il retourna vers son invité, referma la porte puis présenta le livre à Tameo.

Quand il posa sa question, Krymd semblait perdu dans ses pensées. Il regretta de lui avoir posé, car sa méditation semblait importante, mais le roi lui répondit finalement. Tameo l’écouta attentivement.

*Moi qui croyais les anges presque parfaits … Je me trompais. Je n’en revient pas qu’il puisse avoir des anges incompétents. Morts de vieillesse, j’aurais pu m’en douter … J’en fais partie !*

Krymd sembla se souvenir de quelque chose, et l’averti qu’il allait chercher d’autres ouvrages. Comment pouvait-il en avoir d’autres ? Ceux de la bibliothèque étaient déjà si nombreux ! Il se demandait si quelqu’un les avait déjà tous lus … Tout ce savoir entreposé dans des étagères... Et dire que dans certains pays, l’écriture était interdite. Tant de savoir devait se disperser au fil du temps ! Il se jura de lire le plus de livres possibles dans se vie. Il continua sa lecture du livre posé sur ses genoux. Il fut tiré de sa lecture pas l’arrivée de Krymd, qui lui tendis un livre magnifique. Il ouvrit la première page et lu le titre.

« Biographie du Roi Ange Kyor … »

Il regarda les premières pages, qui contait l’enfance du roi. Il avança plus rapidement, vers la fin, pour trouver le passage qu’il cherchait :

… Une ange arriva par la fenêtre. Déchue de surcroît ! Le roi s’apprêta à appeler les gardes quand il vit l’état de l’ange. Ses ailes en lambeaux saignaient abondamment, et elle semblait souffrir fortement. Il appela le médecin royal, qui examina la pauvre ange. Malgré ses hautes compétences, il ne put trouver le remède, ni même identifier la maladie. Cependant, des elfes étaient retenus prisonniers au château. Le roi demanda au médecin de leur soustraire un antidote, par n’importe quel moyen [ … ] Et l’ange déchue fut guérie. Elle partie, pleine de reconnaissance pour le roi. Soucieux de ne pas répandre la maladie, il fit brûler les draps ou l’ange s’était reposée, ainsi que les lambeaux de chair et les plumes tombées des ailes de l’ange …

La réponse semblait évidente. Les elfes ! Pourquoi n’y avait il pas pensé avant ?

« Je crois que j’ai trouvé … »

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